mardi 26 janvier 2010

Hiver et films

Mon 2ème hiver. Avec mon chocolat chaud et ma bouillotte, je résiste
comme je peux au froid qui m'engourdit et me ramollit le cerveau.
Période de calme, de temps pour soi, passé à ne rien faire.

Journées de bouquinage, d'écoutage de musique "cheesy", classique,
de solos de guitare et de batterie en boucle, d'intro de concerts
gigantissimes. En fermant les rideaux, le son monté à bloc,
en sautant partout pour réveiller un peu les meubles et le parquet.

Retour à mon premier amour : les films.

Tout me ramène à eux ces temps-ci. Aux livres aussi. Aux histoires.
Me revoilà "addicted" comme ça m'arrive régulièrement.

Mes colocs sont preneurs et partagent beaucoup de ma cure
cinémaniaque. Ils me fournissent même généreusement. Le chat,
heureux, squattent les genoux les plus chauds et les plus moelleux,
souvent les miens.

Petits extraits de l'air du temps dans notre maison de poupées
grandeur nature :
La Science des rêves de Michel Gondry,
The Squid And The Whale de Noah Baumbach,
Once Upon A Time In The Midlands de Shane Meadows,
Thumbsucker de Mike Mills,
Coffee and Cigarettes III de Jim Jarmusch...

Côté bouquin je suis en plein dans l'autobio de Clapton. Peut-être pas
de la grande littérature mais je me plais bien dans son univers. Il
m'accompagne pendant les trajets en bus et pendant les 5 mins
qui précèdent l'extinction des feux...

Je suis aux anges de retrouver tout ça, tout ce temps non-productif,
non-cogitatif. Je plane un peu. Et je reviens sur terre, le matin venu,
épuisée mais mieux en canne pour reprendre ma part de stress
quotidienne.

Sur le pas de la porte, prête à partir au boulot, je jette un dernier coup
d'œil au chat, qui fait la gueule. Y'a plus personne pour lui courir après
pendant ses 1/4 d'heure de folie ni pour lui prêter un coussin à radiateur
intégré. T'inquiète le chat, je rentre direct après le boulot, les bonheurs
casaniers valent bien la solitude en société.

Pouf pouf...

jeudi 7 janvier 2010

Floride - Orlando, Miami, les Everglades et les Keys

Au mois de novembre, Poulet
et moi nous commencions à
nous les peler sérieux dans
la capitale. Alors on s'est dit
que ce serait top de pouvoir
passer les vacances au chaud...
genre, dans les Caraïbes ou aux
Bahamas, quoi. C'est ça aussi
l'Amérique, pendant que la
moitié nord du pays se roule dans les cols roulés, les doudounes, les moufles et les caches-n'oreilles, le reste du pays profite d'un climat tropical adoucit, sans ouragan, sans cagna et sans moustique.

On a donc été passer Noël en Floride pour rendre visite à l'ami Fawad (mon ancien coloc) qui a déménagé à Orlando. Toujours enthousiastes à l'idée de pouvoir voir et faire un maximum de choses en un minimum de temps, on s'est planifié une petite escapade vers le sud, au volant d'une automatique en plastoc équipée d'un GPS déglingué, avec l'intention de parcourir plus 1000 miles ( soit 1600 km) en 5 jours (voir notre itinéraire sur Google Maps).

Cocoa Beach sur FlickrOn a récupéré la voiture
à l'agence Alamo (7 jours
avec GPS = 131 $ TTC),
directement à l'aéroport
d'Orlando, puis on a rejoint
Fawad qui nous a fait
découvrir Cocoa Beach,
en passant pas loin du Cap
Canaveral. Évidemment,
comme à chaque fois qu'on essaie d'aller passer des vacances au soleil, dès qu'on a voulu mettre le nez dehors, il s'est mis à pleuvoir des trombes. Marcher 2 min sur la plage, c'était un peu comme si on passait sous les chutes du Niagara.

Après une soirée bucolique passée à siroter des breuvages locaux (LandShark pour moi - un équivalent de la Corona - et jus de canne-berge pour Poulet) en regardant les vagues et la plage inondée depuis la terrasse d'un bar de "redneck" (ça veut dire "péquenauds". Je sais, c'est pas très sympa, mais c'est Fawad qui m'a appris ce mot et j'avais envie de le placer), on est rentré se mettre aux abris chez Fawad et on a fait la connaissance de ses deux colocs indiens, Idriss et Yussef, qui nous ont préparé un plat de crevettes épicées (mais juste un peu alors) avec une sauce de lentilles blanches (très légèrement épicée aussi, la sauce...), ça picotait un poil mais c'était délicieux.

Le lendemain, on a taillé la route vers Miami. En prenant les "petites routes" dans l'espoir d'éviter la circulation et les péages... En fait, ça résume une grande partie de notre semaine passée en Floride : tailler la route - la grande, parce qu'on s'est vite rendu compte que les "petites routes" ça n'existe pas dans cet état - et tenter d'esquiver les péages... en vain. D'ailleurs, le GPS-déglingué n'était pas équipé de la fonction "itinéraires sans péages", complètement obsolète dans les parages. Un conseil : n'oubliez pas d'acheter un Sunpass ! (Un pass qui vous autorise à passer les péages sans vous arrêter et en payant un peu moins cher.)

La circulation à Miami : un cauchemar ! Impossible de s'y retrouver. Que des grandes artères, remplies de Lamborghini et de Corvette rouges et jaunes, tout droit sorties des séries TV des années 80 (avec Don Johnson et autres blanbecs à crête blonde) ou des films avec Eddie Murphy.

Il y a aussi les motards sans casque, partout, avec que des gros cubes, des roadsters, des Harley, qui font broum broum broum broum au ralenti.

On a vraiment l'impression d'être dans Miami Vice. C'est amusant mais on s'en lasse vite. D'autant que la ville n'est pas franchement rassurante. Il n'y a aucun piéton, ni même de passage piétons. Tout le monde circule en voiture. Les êtres humains ne doivent pas souvent se croiser, du moins pas en dehors des clubs et des Yachts où les beautiful people font leurs soirées privées.

Notre hôtel était situé sur Miami Beach. La balade sur la plage, tout le long de l'île, est sympa mais frisquette. L'après-midi le quartier de la pointe sud s'anime un peu mais pas trop, avec ses cafés et les touristes qui sortent en famille pour se balader sur la plage. Bref, une station balnéaire hors-saison. Le soir le sud de Washington Street est envahi de poupées moulées en minijupes qui se déhanchent sur leurs talons aiguilles et de touristes venus les prendre en photos. Heurk !

On a vu un énorme paquebot quitter le port. C'était super impressionnant : un immeuble qui bouge !


Et puis on s'est baladé à Fort Lauderdale (petite ville où réside la population très très chic et très très riche de Miami) et à Palm Beach (moins chic mais quand même, ça sent pas trop la classe moyenne).

Et après ça, on a fui Miami (ouf!) , une ville certes très jolie avec ses beaux immeubles art-déco aux couleurs pastel, festive, hype et tout et tout, mais décidément pas pour nous.

Fin de l'épisode 1 - Orlando-Miami

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