mercredi 19 novembre 2008

Une journée de boulot à l'américaine

Aujourd'hui, contrairement
à ce que vous dit le calendrier
du blog, on est encore mardi.

Je suis restée à l'heure
française pour permettre
aux Français de me situer
dans leur temps. Vous faites
donc tous un gros dodo
à l'heure où je rédige ce post...
(d'où la présence de l'emplumé
juste là sur ma gauche).

Bref, c'était ma 7ème journée de travail, et pour la 7ème fois j'ai passé
plus de 9 heures dans les locaux. En réalité, j'ai même poussé jusqu'à
10h30 aujourd'hui. Ma boss m'avait dit qu'on pouvait vivre au travail.
C'est pas faux. Ajoutons-y 1h30 de trajet aller-retour, et 6 heures
et demi de sommeil. Faites la soustraction.
Si je me trompe pas : 24h - 10h30 - 1h30 - 6h30 = 5h30.
Il me reste donc 5h30 par jour pour profiter de Washington,
de sa fraîcheur pas encore glaciale, de ses parcs, de ses magasins
ouverts tard le soir, de ses cafés, de ses happy hours, etc.

Mais bon, franchement, jusqu'ici quand je sors du boulot, je suis
contente que ma journée se termine, je rentre chez moi, je glandouille
sur Internet pour causer le plus souvent à mon amoureux et aussi
pour coucouner mon petit blog. Ensuite je croque un truc vite fait
en papotant avec mes colocs et je vais me coucher. (Ben ouais,
c'est affligeant de banalité, mais kesvoulékjvoudise ?)

Une journée de boulot ça passe très vite. Les Américains commencent
très généralement à 9h. Le temps de pause déjeuner varie de 1h
à rien du tout. Et les pauses de 10 et 16h... c'est tellement pas comme
ça que ça marche ici que je m'étais même pas rendue compte
qu'on n'en avait pas.

Enfin bon, on n'est pas obligé de rester cloué sur sa chaise non plus.
Mon service est relativement vivant, d'autres diraient "interactif",
ça bouge dans tous les sens, enfin dans le bon sens évidemment.
Y'a de l'entraide, de la cohésion, et de l'efficacité surtout. Personne
ne s'offusque si on ne vient pas le saluer tous les matins, ça ne fait
pas partie des règles ici (et ça m'arrange bien!).

Et puis le boulot, on le fait consciencieusement parce qu'on le fait avant
tout pour soi. On a besoin qu'il soit bien fait si on veut garder son job,
alors on s'applique tout en ne débordant pas des deadlines. Et puis
on n'a pas de congés payés, et pourtant on fait pas grève. Y'a aucune
ironie dans ce que je dis. Pour l'instant je peux pas dire si c'est pire
ou mieux, c'est seulement différent.

Bref, le rêve américain c'est avant tout beaucoup de boulot, tandis que
le rêve français c'est d'abord beaucoup de revendication.
Qu'est-ce qui est le plus usant ? J'en sais fichtre rien.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

c'est intéressant ce regard sur les différences de comportements au boulot. C'est sympa de nous faire partager ces observations, je suivrai ça attentivement.
Sinon, Miss Livi, il faut aussi te préserver un peu et faire attention à toi.
Bravo pour ce blog en tout cas, c'est top de te suivre comme ça.
Bises

Unknown a dit…

C'est vraiment différent de chez nous, en tt cas de chez BSE...Ca te manque pas un peu nos 35h ?? :-)

livabroad a dit…

Tu parles de 35 h !! entre Bayard et les Gobelins je tournais plutôt à 45 !
donc non, ça me manque pas, parce qu'ici quand la journée de boulot est finie, elle est finie.
Et puis, y'a aussi qu'en travaillant seulement 1 semaine, je gagne plus que ce que je gagnais à Bayard en 1 mois...

livabroad a dit…

je précise quand même pour ceux qui sauraient pas, j'étais seulement apprentie chez Bayard.

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