Ce jour étrange où ils passent des heures et des heures dans
leur cuisine à faire cuire une dinde volume XXL (dans un four
spécial dinde XXL) pour le rassemblement familial annuel.
Histoire de Thanksgiving
C'est en 1621, un an après que le navire (le fameux Mayflower)
des premiers pélerins venus d'Angleterre a débarqué dans
le Massachussets, que les premiers "Américains venus d'Europe"
ont décidé de célébrer le jour de Thanksgiving, le 4ème jeudi
de novembre. Le but était de remercier Dieu, mais aussi les Indiens
de la tribu Wampanoag qui les avaient aidés à survivre, en leur
apprenant à cultiver, à chasser et à pêcher.
Très vite on a oublié la référence aux Améridiens pour ne s'intéresser
qu'à Dieu, et 50 ans plus tard les Wampanoag étaient exterminés.
Mais Thanksgiving reste le jour de la générosité et de la compassion :
la preuve, chaque année, une dinde - sur les 50 millions abattues pour
l'occasion - est graciée par le Président des États-Unis, Amen !
Thanksgiving c'est donc encore plus fort symboliquement que Noël
dans nos contrées européennes. Mais le principe est le même.
Comme nous, qu'il vente ou qu'il neige, les Américains parcourent
des milliers de kilomètres (enfin nous c'est plutôt des centaines...)
pour pouvoir se réunir, dépensent un fric fou pour faire plaisir
à tout le monde et avoir bonne conscience jusqu'à l'année
suivante, et tentent de cohabiter aussi sereinement que possible
avec tout ce petit monde qui n'est pas habitué à ce côtoyer
tant que ça.
un Washington déserté (c'était véritablement jouissif), où tous
les commerces étaient fermés à partir de 15h, et où les seuls
individus que j'ai croisés étaient ou bien des SDF ou bien des
fumeurs profitant de leur pause pour sortir le chien.
J'avais le mp3 à fond dans les oreilles, je me suis même surprise
à chanter sans retenue dans la rue, du Joe Dassin, du Aretha
Franklin, du Marvin Gaye, du Noir Déz', et même du Tino Rossi...
J'ai trotté dans U Street (le quartier des bars à jazz, blues et autres
musiques "noires-américaines") où y'avait vraiment pas un chat,
puis dans Adams Morgan (LE quartier branchouille de DC) où
un vieil homme m'a demandé si j'avais pas une cigarette et quand
je lui en ai donné une, il m'a souhaité un "Happy Thanksgiving,
Ma'am" en boucle jusqu'à ce que je sois trop loin pour l'entendre.
de Dupont Circle, du Convention Center et j'ai atterri à Chinatown,
seul quartier encore un peu animé de la ville. J'ai visité le grand
cinéma, quand j'ai vu les prix ($10) je me suis dit que je m'en
tiendrai à ma télé qui a, de plus, l'avantage non-négligeable de me
proposer des films sous-titrés...
Et puis en me dirigeant vers la maison, j'ai pensé à tous ces gens,
bien au chaud dans leur maison, en train d'attaquer la dinde.
Je leur étais reconnaissante d'être restés chez eux et de m'avoir
laissé la ville, rien qu'à moi. C'était calme et je pouvais traverser
les grandes avenues sans attendre que les feux passent au vert,
on entendait presque pas de voiture et aucune sirène de police
ou de pompier.
Une journée que j'ai vraiment savourée.
Micmac, y'a un billet sympa sur Thanksgiving.
3 commentaires:
Miss Liviane!! Post très sympa,Ca devait être assez halucinant de te balader toute seule dans cette grande ville. Permets-moi juste une petit remarque : il manque une chose dans ce post !! Raconte-nous l'origine de cette fête! Je te laisse le faire, j'en ai une bonne idée mais il me manque certainement qq éléments que tu pourras facilement demander à tes collègues américains.
A très vite!!!! 1 MOIS PILE POIL!!!!!
dede
voilà qui est fait dear DD, je fais des posts à rallonge, peux pas m'en empêcher, mais tut as raison, il ne faut pas oublier l'essentiel !
Cool!!! voila c'est ça. Quand on connaît l'origine de cette fête puis les relations Indiens / néo-Américains, ça fait un peu froid dans le dos.
Biz!!
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